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Le 26 août, l’Ukraine a subi, à nouveau, une attaque barbare de la Russie. Pratiquement tout le pays a été visé par une pluie de missiles et de drones. Des infrastructures énergétiques ont été détruites. L’objectif assumé par la Russie est de terroriser la population et de faire geler les Ukrainiens pendant l’hiver.
Les Ukrainiens, depuis février 2022, demandent à cor et à cri que leur ciel soit protégé. De plus, l’Ukraine a besoin d’armes à longue portée ainsi que de l’autorisation de ses partenaires de frapper des cibles russes avec elles. Mais tout se passe comme si, en Occident, on continuait à considérer cette guerre comme un théâtre extérieur.
Pourtant, la guerre hybride menée par la Russie contre les démocraties occidentales a déjà eu des effets sans précédent : attaques informatiques massives, organisation d’un système de pression migratoire sur l’Union européenne, assassinats ciblés en Europe, chantage énergétique, manœuvres de déstabilisation de la vie politique occidentale, politique agressive d’éviction de l’influence française en Afrique, financements de tous les groupes d’opposition à la démocratie, en Allemagne comme en Nouvelle-Calédonie. En outre, le Kremlin n’a pas caché, dès 2021, que son objectif était que l’OTAN renonce à accueillir les pays qui l’ont rejointe depuis 1999, de la Pologne aux pays baltes, de la Hongrie à la Roumanie.
Actuellement, l’Union européenne consacre moins de 0,1 % de sa richesse à soutenir militairement l’Ukraine. Il y a donc urgence pour changer radicalement de posture. On ne repousse pas les dictatures totalitaires et génocidaires par une politique d’évitement de la confrontation, surtout lorsqu’on est plus puissant. La solution la plus efficace, soutenue par la France, pour mettre fin à l’agression de la Russie est d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN dès 2025 au prochain sommet de La Haye.
Jusqu’à présent, certains pays comme les Etats-Unis et l’Allemagne s’y sont opposés pour éviter « l’escalade » et parce que « l’OTAN ne peut intégrer un pays dont les frontières sont contestées ». Ces deux arguments ont été déconstruits par les meilleurs experts de l’OTAN, de Petr Pavel, actuel président tchèque, à Anders Fogh Rasmussen, ancien secrétaire général de l’Alliance atlantique, et Kurt Volker, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’OTAN. Pour eux, l’escalade est déjà à son point maximal côté russe. Lorsqu’un pays bombarde quotidiennement depuis trente-six mois les populations civiles, y compris les hôpitaux pour enfants, on ne voit pas en quoi l’Occident ferait monter les enchères en protégeant un pays agressé. A l’inverse, la décision d’intégrer l’Ukraine à l’OTAN mettrait fin aux zones grises qui attirent tellement les dictateurs.
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